Bon, déjà, je vous préviens tout de suite, « taboulé libanais » c’est un pléonasme. Il n’y a de taboulé que libanais, c’est-à-dire celui composé très majoritairement de persil coupé très fin. Les salades à base de semoule imbibée de sauce à l’huile de colza et agrémentées d’immondes raisins secs de la marque « repère », ça ne s’appelle pas du taboulé. Ça s’appelle de la merde.
Le vrai taboulé, c’est la vie, longue et heureuse. C’est tous les parfums du bonheur, de la joie simple et de l’amour.
Non, je ne survends pas ma recette.
Pour accéder au bonheur, il vous faudra :
- Beaucoup de persil plat (j’en ai pris 3 grosses bottes)
- Une botte de coriandre
- Une botte de menthe (j’en ai mis moins que ce qu’on voit sur la photo)
- Un oignon rouge ou blanc, ou des échalotes
- 2 ou 3 tomates
- Une grosse poignée de boulghour
- Un ou deux citrons
- De l’huile d’olive
L’activité quasi-unique de la préparation du taboulé est de tout découper, au couteau, et très fin. Commencez par bien enlever toutes les tiges du persil pour ne garder que les feuilles.
Ensuite vient la découpe. Il faut faire un peu attention : le but est de couper les feuilles du persil, surtout pas de les écraser. C’est pour cela qu’on va se tanner (et croyez-moi, quand je dis que c’est pénible, c’est que c’est VRAIMENT pénible) à couper des feuilles au couteau pendant 2 heures au lieu de mettre tout le bordel au mixer. Du coup, deux choses :
- Un geste vraiment essentiel à faire avant, c’est de très bien aiguiser votre couteau. N’hésitez pas à même le refaire pendant la recette. En plus ça vous fera faire une pause dans la découpe et croyez-moi, d’ici ½ heure vous sauterez sur n’importe quelle occasion de faire autre chose que de couper du p*** de persil.
- Le couteau ne doit pas écraser les feuilles, mais les couper. Vous devez donc avoir un geste de glissement de la lame, et non pas juste faire osciller votre couteau sur le persil comme un hachoir.
Voila voila, du coup découpez très fin le persil, la coriandre et la menthe.
Pendant ce temps, faites cuire le boulghour dans de l’eau bouillante et laissez-le refroidir complètement. Ne vous inquiétez pas, vu le temps que ça prend de découper les herbes, vous êtes en immense détente sur le refroidissement du boulghour.
Émincez ensuite très finement l’oignon. Épépinez les tomates et découpez-les en très petits cubes.
Mélangez l’ensemble des herbes et des crudités et le boulghour, assaisonnez du jus de citron et d’huile d’olive. Le taboulé ne doit pas être détrempé, mais les herbes doivent être brillantes. Salez et poivrez.
Servez le taboulé avec des feuilles de salade et du pain pita.
Normalement il fait partie des mezze froids, et donc on le sert avec toute une kyrielle de houmous, moutabal, kebbe, etc. Si vous ne voulez pas passer pour un radin ou un minable, je vous conseille donc avec insistance de vous plier à cette règle et de prévoir beaucoup. Beaucoup.
Même moi, j’en fais 😉
Merci pour la recette de taboulé. J’adore la cuisine orientale, et surtout ces mélanges de saveur et de goûts propres à cette cuisine. Je vais tester votre recette, bien que j’aie l’habitude de cuisiner du taboulé, cette recette est une vraie découverte pour moi.
Merci pour ce commentaire, et surtout bonne cuisine et bonne dégustation!