Tortellini ricotta, zeste de citron, beurre de sauge 2


Salut salut! Aujourd’hui, une recette de tortellini qui a pas mal de gueule, réconfortante avec néanmoins des saveurs fraiches, herbacées, acidulées.

Bref, avec ça vous allez enfin pouvoir choper.

Certes, ça prend un peu de temps, mais tous les gestes sont faciles, il n’y a pas beaucoup d’ingrédients, et c’est vachement agréable à faire, si vous voulez mon avis.

En outre, comme c’est techniquement très accessible, ça vous laisse du cerveau disponible pour parler avec des gens que vous aimez bien. Ou, si comme moi vous n’aimez personne, vous pouvez écouter 2-3 émissions sur la concentration des médias et le problème que ça pose pour l’information et le débat démocratique.

Vous avez remarqué comme je fais subtilement passer des idées, là?

C’est ouf le niveau de finesse.

Ingrédients

Pour la pâte à tortellini

  • 100g de farine
  • 100g de semoule extra fine
  • De la flotte

Pour la farce

  • 250g de ricotta. On appréciera le packaging très direct de la marque que j’ai prise. Au moins ça ne bulshitte pas
  • Du provolone piquante, dans une quantité que je n’ai pas pesée. J’imagine environ 50g (j’ai dû mettre un tiers du morceau qu’on voit sur la photo)
  • Un citron bio
  • Une gousse d’ail (ici y’en a deux, mais c’est parce qu’elles sont toute petites)

Pour le beurre de sauge

  • Une dizaine de feuilles de sauge fraîche
  • 50g de beurre
  • Du sel, du poivre

J’ai précisé citron bio parce qu’on va utiliser son zeste, mais clairement, prenez tout en bio si vous n’aimez pas tout ce qui est empoisonnement des gens et destruction de l’environnement.

Et boum, deuxième idée forte de l’article.

1. La pâte à tortellini

Donc vous mélangez la farine et la semoule, une bonne pincée de sel, et vous ajoutez de l’eau pour arriver à une consistance homogène et ferme, du type “fesses de Rihanna”.

Pétrissez jusqu’à avoir mal à l’épaule. Ca devrait durer 5 à 10 minutes.

Vous voyez que la pâte n’est pas très humide. Il faut éviter qu’elle soit trop souple, pour garantir une bonne tenue des tortellini à la fin

Ensuite, vous vous lancez une petite vidéo de Major Mouvement sur ce que vous devriez faire pour renforcer les muscles du bras et éviter ce genre de douleurs.

Ne nous leurrons pas, vous ne ferez jamais le moindre de ces exercices, mais bon.

Filmez la pâte au contact et fourguez-la au frigo pour environ 30 minutes.

2. La farce ricotta – zeste de citron

Hyper simple, vous allez voir.

Videz l’éventuel excédent d’eau de la ricotta.

Mélangez la ricotta, le zeste d’environ les 3/4 du citron râpé, le provolone râpé, l’ail râpé, du sel, du poivre. On garde le reste du zeste de citron pour en remettre un peu de cru à la fin du plat.

Et voilà, vous mélangez, et vous mettez au frais.

Easy peasy.

Cette farce est vraiment pas mal, sans vouloir me vanter. L’absence d’œuf permet de garder le fondant absolu de la ricotta et du provolone à la cuisson. Vous allez voir.

3. Montage des tortellini

Vous sortez la pâte du réfrigérateur, et vous commencez par l’étaler un peu au rouleau à pâtisserie.

Enfin en tout cas moi je fais ça, parce qu’à force de bourriner sur ma machine à pâte j’ai flingué les crans des deux premières épaisseurs pour étaler, donc je ne peux plus commencer avec un pâton trop épais.

J’avoue que j’ai peut être un peu abusé

Ensuite, vous laminez le tout à la machine à pâtes en allant du plus gros au plus fin en plusieurs passes successives. Pensez à fariner légèrement votre pâte pour éviter qu’elle colle.

J’imagine que sans machine à pâte ça peut se faire au rouleau à pâtisserie, mais il faut vraiment arriver à quelque chose de très fin, sinon les tortellini seront épais et dégueulasses. Et y’a rien d’pire que des tortellini à la pâte trop épaisse, vous m’entendez? RIEN D’PIRE! Comme la pâte est assez dure à étaler, faites quelques tractions tous les matins pendant 2 mois avant la recette, histoire d’être assez costaud pour y arriver.

Vous vous retrouvez avec des grands rubans de pâte que vous allez découper en carrés d’environ 5x5cm.

Après, le pliage est assez simple, regardez je vous ai fait un petit schéma :

Il faut juste ne pas être trop ambitieux sur la quantité de farce à mettre dans chaque petit carré. Sinon ça déborde et la soudure des tortellini devient impossible.

Ah, et pour souder, il faut légèrement humidifier les parties de pâte qu’on veut coller entre elles.

Là vous voyez le niveau de remplissage qu’il faut essayer d’atteindre : on voit que le triangle est bien dodu, mais qu’il n’y a rien qui déborde.

Moins que ça, vos tortellini seront chiches.

Plus que ça, gros risque que ça ressorte par un côté au moment où vous repliez le carré en deux.

J’adore les regarder comme ça, tous trop mignons, bien alignés huhu!

4. Le beurre de sauge

Mettez le beurre à fondre à feu doux/moyen dans une grande poêle, une sauteuse, un wok, enfin peu importe, un grand truc où on fait cuire des choses dedans.

Une fois qu’il est fondu, vous y ajoutez les feuilles de sauge, le jus d’un demi citron, du sel, du poivre et vous laissez infuser tout ça sur feu doux.

Le beurre va légèrement roussir ce qui ajoutera un bon goût de noisette. Mais attention, hein, feu doux, et on a bien dit roussir, pas noircir. Pas plus, sinon le beurre brûle et c’est imbouffable.

Froth avait bien expliqué ces histoires de beurre dans son article sur la raie au beurre noir, en casant au passages quelques blagues assez fines sur l’homonymie raie/raie qui vous réjouiront, j’en suis sûre.

Vous voyez comme le beurre a évolué entre la première et la deuxième photo?

5. Cuisson et dressage des tortellini

Pour cuire les tortellini, c’est comme n’importe quelles pâtes fraîches : vous portez une grande marmite d’eau à ébullition (l’eau, à ébullition, pas la marmite) avec une bonne quantité de sel dedans, vous balancez les tortellini et vous laissez cuire environ 3 minutes.

Normalement ils remontent à la surface : là, vous les pêchez comme des petits canards pour les égoutter.

Coin coin

Afin d’affirmer vos valeurs d’honneur et de virilité, vous les jetez ensuite violemment dans le beurre de sauge en hurlant, tel Gerard Butler dans 300.

Je me demande s’il a pris des stéroïdes pour le rôle, quand même.

Avec une jolie petite spatule souple, vous tournez gentiment les tortellini dans la poêle pour qu’ils soient bien enrobés de beurre de sauge.

Mettez ça dans des assiettes en essayant de ne pas foutre de beurre fondu partout.

Donnez un tour de moulin à poivre, râpez un peu de zeste de citron et de provolone, et déposez une feuille de sauge fraîche sur les tortellini.

Et voilà, maintenant vous vous servez un verre de rouge, et vous dégustez le tout devant une bonne vidéo de Fabrice Arfi qui parle des financements libyens.

Je sais pas vous, mais moi, j’appelle ça un excellent samedi soir.

Vooooiiilàààà, je vous avais bien dit que la farce serait méga crémeuse et fondante à la fin. On dit merci qui? Hein, merci qui?

Sauge et grosse défonce

Dans les sauges, une sauge en particulier, la salvia divinorum ou sauge des devins, a des propriétés psychotropes hyper fortes et apparemment assez uniques. Ceux qui en prennent rapportent des effets sur la perception des couleurs, des hallucinations visuelles, un sentiment de perte d’identité, et jusqu’à l’expérience de réalités alternatives.

Ce qui est assez marrant, c’est que cette sauge des devins est utilisée pour des rites chez les indiens mazatèques, également connus pour consommer du teonanacatl (un champi hallucinogène) et de l’ololiuqui (un mélange de graines hallucinogènes).

Donc en gros, les mazatèques, c’est des gars qui ont découvert à peu près l’intégralité des moyens de se démâter la gueule dans la nature. Petits génies.

Bref, malheureusement la sauge utilisée dans cette recette n’est pas la salvia divinorum, mais de la sauge officinale. Elle est moins fun mais ne manque pas de propriétés bénéfiques, à ce qu’il parait : antioxydant, bactéricide, antiviral, régulateur de cycles menstruels…

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 commentaires sur “Tortellini ricotta, zeste de citron, beurre de sauge

    • Pollux Auteur de l’article

      Salut François!
      Merci pour ton commentaire, ça fait plaisir.
      Perso, j’utilise une machine à pâtes que ma maman avait gagné en cumulant des points de fidélité prisunic dans les années 90, je pense, et qu’elle n’a jamais utilisé avant de me la léguer.
      Tout ça pour dire que je pense que la machine la plus cheap du monde fait totalement l’affaire, le seul truc important c’est de bien LAMINER.
      Tu peux très probablement en trouver par paquet de 15 au Emmaüs le plus proche de chez toi car, au même titre que la sorbetière, la machine à croque monsieur ou le lecteur DVD, la machine à pâtes fait partie des outils que tout le monde a acheté, puis que tout le monde a bazardé parce qu’il ne s’en servait jamais.
      Voilou 🙂
      Pollux